« Distribution de l’énergie électrique (perfectionnement) »
Interview de Jean-Louis Montheil, responsable de cette formation.
Jean-Louis Montheil, vous êtes responsable des formations « électricité » à l’ISTS. Avant d’aborder le stage « Distribution de l’énergie électrique (perfectionnement) », pouvez–nous nous parler de l’évolution de l’offre de formation de l’ISTS sur le secteur de l’électricité ?
JLM : Jusqu’à très récemment, les stages de l’ISTS en électricité étaient liés aux habilitations et à leur obtention. Il s’agissait de faire en sorte que les stagiaires acquièrent une meilleure compréhension de la réglementation (à l’époque, la norme NF C 15-100) pour avoir ensuite une meilleure application de ces textes et principes sur le terrain.
Nous avons modifié notre point de vue, et le changement de normes (passage à la norme NF C 18-510) en a été l’occasion. Notre ambition consiste à accompagner les techniciens et régisseurs dans la mise en œuvre de l’électricité dans le spectacle vivant.
Cette volonté a généré quelles propositions pédagogiques ?
Nous programmons désormais deux stages qui, certes, préparent aux habilitations mais ce n’est pas là leur première raison d’être. Tous deux durent deux semaines (soit 70 h).
Le premier « Électricité de scène (notions fondamentales) » forme des techniciens à mettre en œuvre des équipements électriques, en lumière, en son, voire en plateau. Il prépare par la même occasion à l’habilitation BS.
Le second « Distribution de l’énergie électrique (perfectionnement) », qui se déroulera du 2 au 12 avril 2013, s’adresse à des régisseurs appelés à travailler comme « régisseurs puissance » dans de très grosses manifestations mais aussi, voire surtout, à ceux qui doivent organiser et mettre en œuvre la distribution de l’énergie sur les équipements dont ils ont la responsabilité : chaîne lumière, diffusion sonore…
Comment se déroule-t-il, ce second stage ?
Deux tiers du temps sont consacrés aux contenus théoriques nécessaires comme par exemple les questions de dimensionnement d’installations. Le dernier tiers consiste en des applications. Nous monterons une installation spectacle, la raccorderons et la mettrons sous tension. On travaillera aussi sur une configuration réalisée sur un groupe électrogène pour le plein air. L’étude et la réalisation de plans électriques seront aussi au programme. L’accent est bien évidemment mis sur la prévention des risques.
Toutes les formes du spectacle vivant sont-elles concernées ?
A moins de retourner à l’éclairage à la bougie, effectivement, le concert, le plein air, les lieux fixes, et même les arts de la rue appellent une maîtrise des connaissances et compétences transmises dans ce stage.
A quelle habilitation ce stage prépare-t-il ?
Cette formation permet que l’employeur habilite le régisseur par la délivrance d’une attestation pour l’habilitation BR.
En quoi cette formation est-elle originale ?
D’ordinaire, ces contenus sont plutôt traités dans certaines formations longues délivrant des diplômes comme celle de « Régisseur du spectacle ». En travaillant sur la définition des pré-requis, nous avons osé proposer cette formation sur une durée courte de deux semaines. Elle dépasse la simple perspective de l’habilitation pour avant tout transmettre du savoir opérationnel qui renforce l’employabilité, c’est un principe éthique cher à l’ISTS.