Stage de perfectionnement « Mise en œuvre des projecteurs asservis »
Entretien avec Philippe CATALANO, éclairagiste et formateur
Le stage de perfectionnement « Mise en œuvre des projecteurs asservis » vient de s’achever. Cette formation propose de cerner les potentialités qu’offre la nouvelle génération de matériels d’éclairage, des projecteurs asservis aux projecteurs à LED en passant par les jeux d’orgue multifonctions et les logiciels LAO (Lumière Assistée par Ordinateur) qui y sont associés. Destinée à des publics de professionnels éclairagistes et régisseurs lumière souhaitant exploiter les nouveaux outils d’éclairage dynamique dans la conception et la mise en œuvre des projets, son programme pédagogique met l’accent sur le développement d’un langage et d’une méthode appropriés à chaque stagiaire.
C’est l’occasion d’échanger avec Philippe CATALANO, éclairagiste, régisseur lumière et formateur.
Quel est le principal apport de cette formation ?
P.C. : Lorsque je parle de cette formation, je m’amuse à dire qu’elle est « d’utilité publique » pour les régisseurs lumière, pour démystifier à la fois les projecteurs asservis et leur programmation.
Quelle est la principale motivation des stagiaires dans le choix de cette formation ?
P.C. : Je pense qu’il y a plusieurs raisons qui motivent les stagiaires à s’inscrire. La proposition pédagogique, la qualité des intervenants qui sont bien évidemment des professionnels de terrain pouvant étayer leurs questions, le fait aussi que cette formation soit inscrite au programme depuis plus de 20 ans à l’ISTS et valorisée par le bouche à oreille qui est la meilleure des publicités.
Comment se fait le choix des matériels et logiciels pour la construction de la maquette pédagogique, sachant la nouvelle génération de matériels d’éclairage, des projecteurs asservis aux projecteurs à LED en passant par les jeux d’orgue multifonction ?
P.C. : A l’origine, les professionnels de théâtre étaient le public ciblé ; pour qu’ils ne se sentent pas déstabilisés, le choix de la console lumière s’est voulu identique à celle qu’ils utilisaient au quotidien. Aujourd’hui, cette idée perdure grâce surtout à l’évolution des pupitres lumière qui gèrent aussi bien le traditionnel que les projecteurs asservis. Nous veillons à montrer aux stagiaires des produits fiables et de qualité, les projecteurs LED sont en perpétuelle évolution : tous les jours de nouveaux produits sortent sur le marché mais il est très important d’être vigilant sur les qualités optiques, spectrométriques et aussi la gradation de l’appareil. Peu d’appareils remplissent ces conditions, nous choisissons donc les plus pertinents.
Quels processus d’expérimentation sont à l’œuvre dans une telle formation ? Pour les stagiaires ? Pour les intervenants ? Le temps de la formation est-il propice pour expérimenter des potentiels des matériels et logiciels utilisés ?
P.C. : La durée est vraiment adéquate, ni trop courte ni trop longue, elle permet de voir l’essentiel, même si lorsqu’on se retrouve devant tout ce matériel mis à disposition, ce n’est jamais assez long pour expérimenter tous les possibles, mais la durée de cette formation laisse suffisamment de temps pour découvrir puis s’approprier les machines. Il est important de rappeler que la formation vise avant tout à acquérir une méthodologie et surtout de la logique.
Les retours des intervenants auprès des développeurs, à partir de leur interaction avec les stagiaires font-ils évoluer ces outils ?
P.C. : Bien évidemment ! Les constructeurs mettent leurs matériels à disposition et nous faisons remonter les critiques. Ils prennent en considération nos retours et cela se répercute sur leurs produits à un moment donné. Nous bénéficions à la fois de matériel qui a déjà fait ses preuves et aussi de nouveautés, j’aimerais profiter de cet article pour remercier à la fois ces constructeurs et les partenaires qui nous suivent pour certains depuis le début ; ADB lighting, AVAB Transtecnik, Etconnect, Martin, Robe, Claypacky, Robert Juliat, Texen, TSV, le Festival d’Avignon.