« Régisseur du spectacle »
Interview de Roger Olivier, responsable de la formation.
Cela fait deux ans que vous assurez la responsabilité de la formation « Régisseur du spectacle ». Comment la percevez-vous aujourd’hui ?
RO : Pour encadrer cette formation, mon expérience d’ancien stagiaire m’a beaucoup servi. J’avais trouvé que la formation était un peu trop dispersée. Deux cours d’une même matière étaient trop éloignés dans le temps, les intervenants étaient donc amenés à faire trop de rappels du cours précédent.
C’est ainsi qu’avec Jean-Louis Larcebeau, nous avons restructuré la formation en modules comme l’électricité, la sécurité ou le dessin technique. Les stagiaires sont dans de meilleures conditions pour assimiler les séquences pédagogiques.
Cette modularisation permet d’aller plus loin dans la transmission. Le temps jadis passé à faire des rappels est consacré désormais à approfondir les connaissances. Le bilan des formateurs et des stagiaires valide très clairement cette refonte de la formation.
Cela a-t-il changé « l’esprit » de cette formation ?
L’objectif reste le même : former et qualifier des régisseurs qui, certes, choisissent une spécialité (son, lumière ou plateau) mais qui acquièrent une culture générale des techniques leur permettant d’appréhender toutes les problématiques de l’accueil ou de la création.
C’est une formation très complète. On y aborde l’organisation du travail, l’histoire du spectacle vivant. Un tronc commun plateau/son/lumière vient compléter le choix de la spécialité. On y apprend à écrire et effectuer une conduite de spectacle. On travaille parfois en anglais. Une initiation à AutoCAD a été introduite cette année au stage, bref, tout est fait pour garantir un retour performant à l’emploi après ces neuf mois de stage.
Ce stage est marqué par le projet de création de fin de formation encadré par un metteur en scène. Ce dispositif est-il conservé ?
Oui, le projet de création est essentiel et demeure le point d’orgue de la formation. Cette année, Alain Timar, Directeur du Théâtre des Halles, va encadrer ce travail. C’est avec enthousiasme que nous l’accueillons. Pour l’an prochain, nous avons plusieurs pistes…
Quelle est la « philosophie » de ce projet ?
Nous partons du principe à l’ISTS qu’un régisseur doit savoir travailler en groupe mais aussi doit savoir l’animer. C’est la première dimension de ce projet de création. Les stagiaires y vivent une expérience collective intense.
La seconde dimension est bien entendu le rapport à l’artistique. En étant à la fois interprètes et techniciens, les stagiaires trouvent dans ce travail une confrontation particulièrement formatrice aux exigences d’un créateur, aux besoins et aux contraintes des artistes.
Les inscriptions pour la prochaine session sont-elle encore ouvertes ?
Oui, tout à fait. C’est encore possible et les personnes intéressées peuvent me solliciter très directement à l’ISTS.